Pour avoir annoncé la probable candidature du vice-président de la transition à la présidentielle de 2022, le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) a invité les autorités de la Transition non seulement à la destitution d’Issa Kaou N’Djim de son poste de 4e Vice-Président du Conseil National de la Transition (CNT), mais aussi à son exclusion de cet organe législatif tout en engageant des poursuites judiciaires à son encontre. C’était au cours d’un point de presse, samedi 13 mars 2021, au siège du CSDM.
Le 6 mars dernier, à l’occasion des festivités de la Journée internationale de la Femme, la plateforme dénommée « Appel Citoyen pour la réussite de la transition (ACRT) » a organisé une activité associative pour rendre hommage aux femmes maliennes. Au cours de cette activité, Issa Kaou Djim, non moins l’instigateur de ladite plateforme, a annoncé la possibilité que Assimi Goita, vice-président de la transition, se présente comme candidat aux élections présidentielles de 2022.
Le Conseil supérieur de la diaspora malienne (CSDM) qualifie ces propos d’« incendiaires », puisque susceptibles de décrédibiliser la Transition en cours et de déstabiliser le pays. Selon le CSDM, le 4e vice-président du CNT a déclaré « une hypothétique candidature aux prochaines élections présidentielles du Vice-Président de la Transition, le Colonel Assimi Goita », tout en affirmant que « s’il le fallait, on modifiera la Charte de la Transition afin de permettre au Colonel Assimi Goita d’être candidat et de remporter la prochaine élection présidentielle. »
La tête de Issa Kaou Djim demandée
En raison de la crise multidimensionnelle qui persiste déjà dans le pays, le président du CSDM, Mohamed Chérif Haidara estime que « M. Issa Kaou Djim, 4e Vice-Président du CNT, va mettre en péril la Transition avec ses propos et son comportement belliqueux ».
Au cours de ce point de presse, le CSDM n’a point manqué à rappeler l’article 9 de la Charte de la transition qui stipule : « Le Président et le Vice-Président de la Transition ne sont pas éligibles aux élections présidentielles et législatives qui seront organisées pour marquer la fin de la Transition. La présence disposition n’est pas susceptible de révision. »
Le président du CSDM, pour dénoncer le mutisme des autorités de la transition depuis cette annonce de Kaou Djim, a alors rappelé que « qui ne dit rien consent ». Toutefois, pour ne pas donner une telle impression et éviter aux autorités de la transition de se rendre « coupable de la déstabilisation des institutions », le CSDM a formulé des recommandations. Il demande non seulement la destitution de Issa Kaou Djim de son poste de 4e Vice-Président du CNT, mais aussi son exclusion du CNT tout en engageant contre lui des poursuites judiciaires.
Bakary Fomba
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